Les Brêles de l'enfer

Vous avez lu le résumé, vous avez vu l'affiche ou la bande-annonce, donc inutile de tergiverser : si vous avez vu Bullet Train c'est le même topo mais dans un avion. Un mercenaire, une cible et une palanquée de tueurs entre les deux. Si vous avez aimé le film de David Leitch avec Brad Pitt, vous apprécierez le vol en compagnie de Josh Hartnett. Dans la situation inverse (c'est mon cas)...eh ben vous conviendrez que c'est moins long, plus con et parfois bon.

Il faudra er les 45 premières minutes difficiles, avec l'amoncellement d'archétypes rasoirs et les tentatives d'humour aux fraises. Même le premier combat ne fait rien pour rassurer. Et alors que le destin du projet semblait scellé, Fight or Flight dépressurise d'un coup et le défouloir commence. Le réalisateur James Madigan (dont c'est le premier film) ne dispose que de 30 millions de dollars, alors il envoie la sauce avec des scènes de mêlées cartoonesques allant crescendo dans la violence. C'est d'autant plus jubilatoire que les chorégraphies utilisent l'espace étriqué et les éléments de décors pour des mises à mort barbares. En plus des situations toujours plus perchées, certains gags font mouche. En particulier celui mixant délire sous LSD et déluge d'hémoglobine. Josh Harnett y va sans filet, et force est de constater qu'il s'en sort bien. Et Charithra Chandran ne manque pas de charme.

C'est dommage que le film s'encombre d'un premier acte aussi mal écrit et lourd. L'épilogue n'est pas plus fameux, hélas. Pour faire simple, tout ce qui se e au sol est d'une confondante nullité. C'est plat, c'est bas et pas très bien joué. Si le crash est évité, c'est parce qu'on est vraiment mieux quand Fight or Flight s'envoie en l'air.