Le quotidien à la fois dur et empli d'espoirs d'une favela de Rio de Janeiro, à travers les destins croisés sur plusieurs décennies de ses figures et habitants, des caïds qui se succèdent et prennent le pouvoir par la violence mais aussi la corruption de la police et la séduction de la population.
Bandes armées de plus en plus jeunes, qui se sachant sans avenir sont tentées par la criminalité et son argent facile, qui gèrent la sureté de la favela, contre la tranquillité.
Un film coup de poing, bénéficiant d'une mise en scène fourmillant d'inventivité et d'originalité, sans que jamais le montage ou les effets de narrations ne donnent l'impression de remplir un manque de profondeur dans le scénario ou le traitement des personnages.
Des personnages attachants, voire émouvants, qui évoluent dans un film virtuose, quelque part entre Gangs of New York (2002) et La Haine (1995), un rythme de cavalcade, de tir d'armes automatiques où surnagent des instants de vies, des moments solaires et des instants d'amours.
Une bande originale qui emprunte tant aux rythmes vaudou de la tradition brésilienne, qu'aux standards occidentaux ou aux clichés samba, sans doute pour tempérer le fait que ce film n'est pas une carte postale sur le Brésil Coppacabana mais un témoignage sans concession sur la violence et la vie de ces quartiers.
Mon seul regret ? Ne pas l'avoir découvert plus tôt.