Ce film m’a été vendu comme un mix entre les Gremlins entre E.T, et La légende d’Ochi est exactement ce mélange. Ce qui est sûr c’est que je montrerai ce film à mes enfants quand j’en aurai, mais peut-être pas à des tout petits.
Le premier long métrage de Isaiah Saxon est magique: l’univers est créatif, la photographie et les décors sont somptueux. On retrouve du Wes Anderson dans les quelques plans panoramiques mais aussi un imaginaire digne de Spielberg et de la fantasy du siècle dernier. Ochi est adorable, et quand on sait que c’est un animatronique, c’est encore plus impressionnant. Pour un premier film c’est ambitieux et courageux.
La forme est là mais le fond un peu moins… Le scénario tient la route, on est à hauteur d’enfant, le thème de l’environnement est suggéré et le sujet principal n’est pas perdu de vue. Mais l’histoire aurait pu être un peu plus développée. En effet, le film pose les bases d’un univers riche avec beaucoup de possibilités qu’il ne traite pas (est-ce que ça ne mériterait pas une suite ?). Par exemple, l’armée de petits garçons manichéens et le personnage de Finn Wolfhard qui avait du potentiel, sont bien introduits au début du film pour ensuite n'être quasiment traité que comme des éléments de décors (leurs actions sont très prévisibles). De même que le climax, avec l’unisson des mélodies des ochis, tombe un peu à plat. Également, l’utilisation de la voix off pour poser les éléments de narration aurait aussi pu être retirée. Le film se termine aussi sur beaucoup de non résolution comme la relation des parents de Yuri (tous les deux assez toxiques). Toutefois, le film est extrêmement bien dirigé, Willem Dafoe est comme toujours un acteur exceptionnel surtout dans son costume de chevalier, Emily Watson est très juste et Helena Zengel porte le film sur ses épaules (elle m’avait déjà bluffée dans Benni, vue ensuite dans News to the world, film moins marquant).
En conclusion, un conte merveilleux à voir même en tant qu’adulte au moins pour les plans magnifiques.