Le Nageur
4.9
Le Nageur

Film de Adam Kalderon (2021)

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Bikini Bottom

Aucun intérêt. Belle plastique des "acteurs", bande son électro calibrée, digressions esthétiques qui donnent un cachet "arty" au film, tout semble réuni ici pour valider le pink washing qu'Israël a mis en place dans sa politique de communication étrangère (probablement pour arrondir son image auprès des pays occidentaux et faire er sa politique d'expansion militaire). Même si je ne prends généralement pas parti dans le jugement de la politique israélienne, il est difficile de faire l'ime sur le matraquage pro-lgbt associé à Israël qu'on constate depuis quelques années (les lecteurs de revues gay sont au courant), et ce film en est un témoin plus qu'édifiant. Sous couvert d'aborder la question de l'homosexualité dans le sport (discipline qui, comme les ordres religieux, impose une non mixité tendue comme un slip de bain), on suivra donc les gesticulations d'un nageur compétent mais tenté, jusqu'à un final qui envoie péter son sujet pour partir dans une chorégraphie mettant les corps masculins en avant.


Que dire ?... Pas grand chose. Aucun intérêt, réflexion ou prise de position nouvelle, nous sommes dans l'affirmation nue d'une lgbtphilie désinhibée nappée d'ambitions esthétiques allant dans ce sens. Aucun fond, aucune réflexion complexe ou profonde, juste une invitation sincère à exprimer tout ce qui fait la frivolité joviale de l'homosexualité, qui prend ici des airs de célébrations. Je parle de politique israélienne ici car il n'y a quasiment rien à dire sur ce film. Quitte à se disperser dans ce genre d'oeuvre qui reste trop polie pour avoir un impact, autant retourner vers des totem comme le nostalgique Summerstorm qui avec son parfum de jeunesse et d'insouciance, mêlait à son contexte lgbt sportif l'ivresse des premières fois. A trop raser de près, the swimmer devient un film aseptisé avec son goût de chlore. Qui aura d'ailleurs peu d'intérêt auprès du public hétéro (90% des spectateurs, tout de même). Dommage qu'on ait si peu de films comme le talentueux Mr Ripley ou Green Book...

3
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le 18 mai 2025

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Voracinéphile

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