Les Ambitieux par inspecteurmorvandieu

Libraire de province, Julien est à Paris où il se lie avec Judith, l'éditrice qui vient pourtant de lui ref son premier roman (sans l'avoir lu...)

La comédie sentimentale et satirique de Catherine Corsini a pour décor le milieu parisien de l'édition; elle est de nature à nous éclairer sur les moeurs supposées cruelles de la corporation. Julien est une sorte de Rastignac de la littérature, Karin Viard est l'éditrice assez représentative du cadre pressé et égocentrique, tandis que Jacques Weber est un chroniqueur littéraire forcément mesquin et perfide, petite vedette du Tout-Paris. L'intrigue prend forme lorsque Julien escamote le journal intime du père défunt de Judith pour se l'approprier.

La suite nous laisse un peu sur notre faim. La trop grande simplicité du scénario, ses complaisances aussi, et le manque de style de la mise en scène concourent pour faire de ce sujet une histoire sans beaucoup de relief. Le microcosme littéraire, tel qu'il est décrit, semble assez étriqué et, au final, très anecdotique, sans surprise ni saveur. Sans compter que la relation sentimentale entre Julien et Judith n'est guère crédible. Elle nait bien facilement à la faveur de circonstances qu'on peut qualifier "de cinéma" et se dénoue, suivant un happy end larmoyant étonnamment commun.

4

Créée

le 19 oct. 2024

Critique lue 3 fois

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Les Ambitieux

Le livre de sa vie

Tiens c'est marrant : ce nom ne me disait absolument rien, pourtant je vois qu'elle a une plutôt belle carrière et une carrière assez longue déjà en fait ! Je vois même que j'ai déjà vu quelques uns...

Par

le 22 févr. 2022

1 j'aime

Ambitieux mais pas trop

Une agréable comédie. L'ensemble démarre assez fort, avec un ton classique mais une écriture assez sérieuse ainsi qu'une opposition de personnages parfois réjouissante, portée par deux acteurs...

Par

le 16 janv. 2018

1 j'aime

Critique de Les Ambitieux par Blockhead

Huit ans après « La Nouvelle Eve », la cinéaste retrouve Karin Viard pour un portrait irrésistible de femme perturbée et perturbante. A son côté, Éric Caravaca crève l’écran en écrivain...

Par

le 13 oct. 2017

1 j'aime

Du même critique

Critique de Calmos par inspecteurmorvandieu

Le film de Blier résonne comme une réaction au féminisme des années 70. Excessif et provocant, Blier renverse les rôles et ce sont les hommes qui réclament leurs droits, qui se refusent d'être la...

le 21 oct. 2024

3 j'aime

Critique de La Scoumoune par inspecteurmorvandieu

Le film a mal vieilli. Plus que jamais, l'image que José Giovanni donne du milieu, et de la pègre marseillaise en particulier, semble à l'évidence artificielle et fausse. Ses personnages, celui de...

le 17 oct. 2024

3 j'aime

1

Critique de Les Milles par inspecteurmorvandieu

Sébastien Grall évoque un aspect méconnu de la seconde mondiale, côté français. Tout autant méconnu est resté l'officier français qui dirigea le camp de prisonniers civils allemands des Milles,...

le 17 oct. 2024

3 j'aime