J'aurais aussi pu titrer, "Cassage de dents, pipi et... Ollie" (faut voir le film pour comprendre). Plus sérieusement, c'est clairement une bonne surprise. J'ai eu connaissance de ce film à travers un article du Télégramme sur Kristen Billon, le jeune qui joue Pierre et qui a été choisi pour son don au skateboard. Un don bien mis en scène par Antoine Besse qui m'a l'air d'être un ionné de skate, un connaisseur du milieu et j'imagine un skateur lui-même.
Le film s'inscrit dans une tradition franchouillarde récente d'évoquer les difficultés des agriculteurs de notre pays, mais sans en faire des caisses. Tant mieux. La relation maître - disciple entre Bertrand (joué par l'excellent Théo Christine) et le jeune héros est sans surprise mais convainc. Dans les seconds rôles, Cédric Kahn et Emmanuelle Bercot n'ont plus à prouver leur talent mais apportent de la tension pour le premier, de la lumière pour la seconde. La jeune Vega Degli Espositi qui incarne l'amoureuse de Pierre et dont c'était le premier film, est à suivre.
Les trois petits cons harceleurs sont aussi bien joués. Et j'ai bien aimé l'idée de ne pas faire du milieu du skate un monde de mecs forcément sympa et très cools.
Enfin, j'ai gardé le meilleur pour la fin : le Sud-ouest. Reconnaissable à la ferme du père, avec ses petite tours carrées. J'ai pensé que ça pouvait être le Lot ou le Lot-et-Garonne, c'était en fait le département de naissance de mon père : la Dordogne. Le film y a été tourné dans plusieurs communes. Un bel écrin pour ce film d'apprentissage, qui a osé une certaine violence, mais qui est surtout un film sur la rédemption, l'amour et le pardon.