Toy Story 4 est riche en messages et en propos progressiste.
Comme tout Pixar, on peut procéder à différentes lectures du film, qui ama les enfants autant que les adultes, et fera réfléchir quiconque s’intéresse aux faces cachées du scénario.
La force du film, et sa différence, vient déjà du choix des scénariste, 2 femmes et 2 hommes, qui vont se partager un long métrage de façon équitable, et donc nous amener des choses qui n'avaient jamais pu être mis en exergue auparavant.
Toy Story 4 fait donc un pas en avant gigantesque en ce qui concerne les personnages de femme forte et indépendante, et c'est en partie sur ce propos que le film va s'axer.
Dés le début du film, la bergère du premier film, fébrile et prétexte à un love interest douteux, est immédiatement catapulté en héroïne de Woody, qui era le film à épauler des personnages survolés durant les 3 derniers métrage ou au contraire à mettre en avant et valoriser de futurs personnages.
Tel Mad Max : Fury Road avant lui, on assiste donc à un Woody qui se fait balader par une bergère considérée comme "perdue", mais qui a pourtant une indépendance et une liberté qu'aucun n'autre jouet n'aurait envisager.
Toy Story 4 fait là une violente métaphore entre la relation enfant/jouet et la relation que l'on peut entretenir avec le travail.
En effet, Woody ne veut pas lâcher prise, veut être le centre de l'attention de l'enfant, et si il n'y arrive pas, fera tout pour lui être profitable au maximum, quitte à ne pas dormir, stresser à longueur de journée ... Jamais il n'imaginera lâcher prise, jusqu’à la fin, ou il se rendra compte que la vie contient des multitudes d'autres possibilités, si celle dans laquelle vous êtes embarqué ne vous convient pas. Le stress du travail est illustré par des scènes de galères et des péripéties qui feront reculer les personnages jusqu’à ce que Woody porte le poids de toutes les responsabilités et décide d’abandonner, pour se perdre avec la bergère dans un monde qui aura beaucoup de merveilles et d'autres enfants à lui offrir.
Le traitement des méchants du film est également mieux exploré, et comme un Thanos ou un Kylo Ren (pour ne citer que les plus récents), on s'attache à leurs idées, à leurs convictions, car au final, malgré des actes assassins, le dessein est le même que ceux de nos héros, se faire aimer par un enfant et pouvoir avoir un but dans la vie.
Les messages sont bien là, intercalés entre un humour brillant et une galerie de nouveaux personnages bordés d'imagination et d'originalité, avec une mention spéciale pour le cascadeur canadien totalement torturé ou encore les 2 peluches à la limite de la folie meurtrière.
Je n'imaginais pas que la quatrième suite prendrait ce tournant, et c'est une très bonne chose, étant donné le final du précédent film, qui concluait magistralement le voyage de l'enfance vers l'adolescence. Cette fois ci, la psychologie des jouets est le centre du film, au détriment de ceux des enfants, qui ne sont désormais que prétexte à la caractérisation de nos jouets favoris !
A voir absolument.