Mélocanique

Un film assez court, mais que j'ai trouvé à la fois rigolo et touchant, qui m'a un peu rappelé "Tout le monde aime Jeanne", probablement parce que Blanche Gardin joue aussi dedans, avec un personnage également assez mélancolique.

L'intrigue se situe dans un monde où les robots d'accompagnement à la personne se répandent en , remplaçant notamment tout le personnel d'un EHPAD. On pourrait peut-être y voir un sous-texte sur la chute démographique à venir, mais cela ne semble pas vraiment être le cas. Ce n'est ni vraiment une critique de la prolifération de la technologie dans notre quotidien, le film va surtout utiliser ce contexte pour raconter une histoire, avec son lot d'absurde, et ne pas chercher à être dans une caricature usée d'une dystopie. C'est surtout l'occasion d'avoir des robots, qui parlent comme des robots et réagissent comme des robots, avec un manque de tact et une certaine maladresse, et c'est typiquement le genre d'humour que j'aime bien. On retrouve d'ailleurs quelques "caméos" sympas, comme Xavier Lacaille, Delphine Baril, et surtout Augustin Shackelpopoulos, qui est même l'une des raisons de mon visionnage du film, même si son apparition est très succincte, mais typiquement dans le type de rôle où on l'attend.

Le film se veut assez immoral dans la manière de montrer cette mère et sa fille, mais je trouve cela plutôt intéressant de ne pas terminer dans le droit chemin, et j'aime bien le ton, qui oscille entre humour et mélancolie, avec une étonnante justesse.

(Vu le 10 mai 2025 au cinéma)