Streets of Rage 4
7.5
Streets of Rage 4

Jeu de Olivier Derivière (2020PlayStation 4)

Dans ma rue, les lascars se serrent la main

Ayant de vagues souvenirs de mon enfance sur les épisodes Megadrive, je ne peux pas dire que je suis un fervent nostalgique de la saga, juste un amateur curieux et conscient de l'impact que celle-ci a eu sur le milieu du beat'em all et, plus largement, du médium. C'est donc dans une indifférence polie que j'ai vu er les news ces derniers mois, et dans une e sèche en nouveauté et le contexte de partenaires de canapé à disposition que je me suis procuré le soft. Et grand bien m'en a fait.


D'un point de vue emballage, SoR4 envoie du lourd. L'esthétique cartoony très prononcée fonctionne à merveille, avec cette ambiance qui fleure bon la série B des 80s jusque dans le scénario, on retrouve ce qui avait très bien marché dans Kung Fury en termes d'établissement d'univers. On lâche même des rires gênés devant le mauvais goût assumé de certains ennemis (je pense notamment à ces motardes dodues qui se battent à coup de boule). De même, la musique participie à l'effort d'identification du titre, avec certains morceaux nous faisant même sortir de notre frénétique castagne pour qu'on y donne de l'oreille. Une réussite en tous points donc, même avec son scénario totalement bidon.


Pour ce qui est du pendant ludique, le jeu en a aussi sous le capot. Et si sous ses airs initiaux de jeu simpliste, on remarquera vite que réhausser la difficulté demandera tout de même une certaine réflexion approfondie sur les tenants et aboutissants de chacune de nos actions, découvrant encore de nouvelles mécaniques lors de notre cinquième run. Car oui, si le jeu en mode normal se finit en à peine deux heures, c'est bien sur le scoring et la montée en difficulté que le joueur en aura pour son argent. La rejouabilité est bien présente, et si je n'ai eu pour le moment que l'occasion d'y jouer en solo ou à deux en local, j'ai déjà une session à trois prévue dans les jours qui viennent pour voir le joyeux bordel organisé que cela donnera (Friendly Fire On, évidemment).


Un beat'em all bien troussé donc, que cela soit dans sa direction artistique ou dans ses mécaniques. A noter tout de même qu'en solo on perd énormémement du fun, donc je conseille vraiment de le faire avec un compère posé à vos côtés (en respectant la distanciation sociale, évidemment).

7
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le 30 mai 2020

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6 j'aime

Frakkazak

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