Saturn 3, c’est un peu le film what the fuck que tu trouves chez ton marchant de DVD du coin dans la section « solderie ». Bon, déjà, un film SF qui a tout l’air d’une bonne grosse série B avec Kirk Douglas, Harvey Keitel et Farrah Fawcett qui sent la merde cosmique. D’autant plus que le dos de la jaquette marque que c’est le chef-déco qui a eu l’idée du film, probablement en mode « - eh Gérard, on va tourner un film, t’as une idée ? – Ouais, mais j’sais pas si c’est super bien... – On s’en fout, on prend. » Mais bon, j’ai trouvé certaines séries B (comme Outland ou Planète Hurlante) assez agréables, donc ma foi, pourquoi pas ?
Eh bien en fait ça n’est pas si mal. C’est pas fou fou, mais c’est un film qui a ses petites idées et ses qualités. Il est vrai que le postulat de départ a de quoi laisser sceptique. Harvey Keitel est un psychopathe (pour changer), et tue un mec un peu random pour partir en mission à sa place sur une station scientifique où Kirk Douglas et Farrah Fawcett ne foutent jamais rien à part glander et baiser en écoutant de la musique disco dans leur déco flashy. Hum, bon. Mais malgré l’aspect « kitch », c’est proprement réalisé, les maquettes sont correctes, il y a même des effets sympathique, donc voilà, ça e bien.
Par la suite, le film se transforme en Alien-like avec un robot (pas très impressionnant, d’ailleurs) qui va essayer de tuer tout le monde. Bon, tout est un peu anecdotique dans l’enchainement, on ne ressent hélas pas la claustrophobie, mais l’action arrive à er tranquillement, malgré la faiblesse des personnages (et un Kirk Douglas vieillissant). Le film est très court, donc on a finalement pas trop le temps de s’ennuyer.
Mais à nouveau, il y a des petites idées qui font la différence par rapport à un truc plus lambda, et ça joue en la faveur du film. On retrouve même une version avant l’heure de la fameuse « prise » dans la nuque des humains de Matrix pour se brancher à la Matrice.
Saturn 3 est une petite série B agréable, moins bonne qu’Outland dans le même genre, mais elle se laisse regarder pendant un peu plus d’une heure. Puis c’est rigolo de voir Harvey Keitel en costume spatial, c’est inhabituel pour un mec de son physique et de son origine (d’ailleurs il a visiblement été doublé parce que son accent New-Yorkais n’allait pas). Bon après, de là à lui dire que ça lui va... Mais bon, allez, je suis sympathique, et y’avait des bonne idées, donc je dis que c’est correct.